L'une
des choses qui m'a fait le plus buté avant de me lancer dans le paganisme est
la liste infinie de matériel à mettre sur son autel. Mon petit compte en
banque de vacataire du milieu public tremblait de la peur de se vider face aux
objets des diverses listes de recommandations.
Mais
en y réfléchissant ce sont des recommandations, des conseils, non des
obligations. Et au travers de ces conseils, il y en a un que j'ai eu plus
du mal à intégrer que ce que l'on pourrait penser : « Faites comme vous le
ressentez », c'est facile à dire, mais au fond difficile à faire. La peur de se
lancer en dehors du schéma établit, la peur de mal faire, la peur de paraître
trop simpliste (ça c'était mon cas), la peur de plein de choses…. Oui, ce
conseil tout simple sur « faite comme vous le ressentez » fait parfois un peu
peur, surtout dans les débuts ,car l'on est habitué à écouter un guide qui
proclame son dogme comme une vérité absolu à ne pas renier, si par malheur tu
contredis ce guide la morale sacré s'abat sur toi, parlant à ta place de ta
pensée, te déstabilisant par la culpabilité que « tu cherches au plus simple »…
Mais finalement c'est quoi le plus simple ? Ce créé son propre chemin
ne l'est pas vraiment plus que suivre aveuglément un mode d'emploi. Le tout
c'est d'être à l'aise avec ce que l'on ressent dans notre spiritualité.
Alors voilà,
mon premier pas dans la composition des autels je l'ai fait il y a presque un
mois. Pour fêter le sabbat de Litha, or le soir même j'avais la
débauche de la fête de la musique prévu depuis un moment. J'ai eu
l'envie, le besoin de marquer le coup le matin au lever du soleil et de garder
une « trace » de ma manière de fêter le jour où le soleil est à son apogée.
Comme je l'ai dit, je ne possède pas grand-chose pour la pratique païenne, je
pense évidemment consentir à quelques achats/ échanges au fil de mon avancé,
mais je crois qu'il est aussi bien et sain de ne pas s'embarrasser de matériel
dès le début.
Je
m'explique : je vois l'autel à la fois comme le lien entre soi et les entités
(esprit, déité….), mais aussi comme un reflet de soi-même. Je ne pense pas
qu'en tant que débutante il soit sage d'avoir le même étalage d'un païen de
longue date alors qu'on ne sait pas encore quel chemin exactement prendre.
Devant mon autel, je prends une pause au cœur du tumulte de la vie,
je médite, prie et travail avec mes deux déesse principales, celles qui m'ont
fait signe bien avant que je me tourne sincèrement vers le paganisme : Epona et Lilith (J'en
parlerais dans d'autres articles).
Enfin tout cela n'est que mon ressentit. Il
y a des façons très simples d'établir un autel de sabbat. Celui présent
ci-dessus qui est celui que j'ai fait pour Litha en est un exemple :
un bâtonnet d'encens utilisé pour mon sacrifice (j'en utilise facilement pour
la maison dans la vie courante, j'ai juste pris à la lavande pour
l'occasion), on les trouve pour 2,40 par paquet de vingt ; deux lumignons
représentant mes deux déesses principales (d'un paquet de 100 acheté à 2€ au
moment des trois jours de deuil nationale en novembre 2015), ainsi que la carte
du soleil utilisé comme focalisateur provenant du « Tarot des
sorcières » (Je tire les cartes depuis deux ans et demi à peu près). Il est
bien évident que si vous n'avez pas de tarot et que vous n'êtes pas sûr de vous
mette à la lecture du tarot plus tard, vous n'êtes pas obligé de vous en
acheter un, vous pouvez utiliser un autre focalisateur ou même, ne
pas en utiliser du tout.