samedi 19 mai 2018

Arcane XIII







J’ai envie de vous parler de la lame dont on ne doit pas prononcer le nom « L’arcane sans nom ».

Parce que ça fait des mois qu'elle revient à chaque tirage et jusqu'à la semaine dernière je ne comprenais pas pourquoi. Je me demandais toujours qu'est-ce que je devais laisser tomber pour avancer alors que je venais déjà d'avoir pas mal de changement dans ma vie : Passage de mon identité de célibattante (pas célibataire, mais bien célibattante, hein) à celle de la personne en couple ; fin définitives des études pour le monde professionnel (même si j'avais déjà un pied dedans) ; changement de décors point de vue appartement... Ma vie était déjà en train de se chambouler complètement lorsque l'Arcane XIII a commencé à sortir à répétition. Pensant que c'était le changement que je vivais déjà, je ne m'en suis pas préoccupée. Les choses se sont tassées, les habitudes se sont faites... mais mon arcane XIII revenait sans cesse. 

Et puis, il y a quelques jours, une grosse dispute entre mes parents et moi qui a fini en raccrochage aux nez m'a mis la puce à l'oreille. J'ignore si c'est volontaire de leurs part où non, mais les discutions avec mes parents c'est : On pose les questions, on te coupe la parole aux deuxièmes mots de ta réponse pour la finir à ta place... même si ce n'est pas ce que tu voulais dire. Ce qui fait, qu'en plusieurs années de ce genre de conversation... J'ai accumulé un certain nombre de non-dit. J'avoue avoir déjà tenté de crever l'abcès, mais toujours incapable d'aller au-delà des premiers mots par leurs incapacités à écouter sans couper la parole. Et des années comme ça, cela en fait des choses sur les cœurs. J'ai donc décidé d'écrire tout ce que je voulais leur dire (rancœurs, reproche, secouage de puces pour savoir si c'était conscient ou non et tout un tas de trucs pas classe, mais que j'avais besoin de sortir), puis j'ai enregistrée le fichier sans plus.... Nouveau tirage, encore cette fichu arcane, je comprends le message, mais j'hésite... et sur un coup de tête, je leurs envoie ce que j'ai écrit. Si je n'aie pas encore eu de réponse à l'heure où je publie, je peux en revanche vous dire qu'avoir tout lâché et savoir qu'ils ont accès à tout ce que je retiens depuis des années me donne un sentiment de soulagement auquel je ne m'attendais pas (j'avais peur de culpabiliser). Maintenant, c'est à eux de décider de le lire ou non et quoi en faire (ça va peut-être prendre du temps).

Changement brusque dans la vie, mais pas que....

Pour un novice ou une personne qui ne s'est jamais réellement intéressé au Tarot, cette carte est d'office annonciatrice de mort, de maladie ou toutes autres choses négatives sans nuance positives. La symbolique de cette lame est puissante, à la fois dans la présence du squelette (ou plutôt corps décharné), de la faux que dans le nombre de cette arcane, ainsi que dans son appellation « sans nom » qui est à elle seule la preuve de la puissance de son impact. Il nous faut donc rassurer le consultant sur les nuances possibles que peuvent comporter cette lame avant de rentrer dans le vif du sujet.

La plupart du temps lorsque nous voyons cette carte dans un tirage, nous savons qu'il y a énorme changement à faire dans la vie, un changement difficile mais pour aller vers quelques choses de mieux. L'arcane sans nom nous pousse à nous sortir les doigts du c... heu... à sortir de notre zone de confort pour aller de l'avant. Cela peut-être : une séparation amoureuse ou amicale, des adieux de personnes qu'on estimait (qu'on estime peut-être toujours), mais qui ne nous apporte plus rien pour avancer ; un changement de voie professionnelle quand bien même le boulot d'origine serait bien payant pour des missions avec lesquels nous sommes à l'aise, mais qui ne nous épanoui plus autant qu'avant ; un déménagement le fait de quitter un lieu connu donc réconfortant pour partir vers l'inconnu inquiétant ou toutes ses choses en même temps.

Son arrivée dans un tirage peut aussi avoir unz signification « bateau », mais tout aussi réel comme un deuil, une maladie, un accident (quoique à mon sens ce sont des événements qui ont tendance à faire partir des changements qui s'opèrent chez une personne de façon dramatique, mais pas totalement négative... un deuil renforce une fois accepté, les maladies et les accidents nous font changer bien des choses dans nos vies, sans que ce soit un mal une fois sortie de cette épreuve).



Toutes ses significations sont une interprétation de la présence de la mort sur la carte : son squelette (ou plutôt son air décharné façon momie), le mouvement de la faux et sa démarche vers l'avant. Il y a pourtant une autre partie dans cette carte : le sol en bas alors, c'est vrai qu'on peut y voir ce qu'on laisse tomber pour avancer, mais il y a autre chose.... La faux n'est pas en l'air comme pour le travail des récoltes, mais au sol. On pourrait même penser qu'elle remue le sol. Ce sol qui est composé de chaire en putréfaction, un peu comme pour remonter toutes les immondices à la surface, un peu comme s'il y avait un besoin de faire remonter des cadavres tête couronner ou non pour régler un problème comme l'image du cailloux dans la marre ou du pavé dans la seine, mais avec les cadavres qu'on laisse dans le placard de nos âmes et qui devrait être épuré.

Au-delà des sacrifices à faire pour avancer, cette carte peut nous indiquer des choses à épurer de nous-mêmes : des colères longtemps refoulé, des non-dits que se soit les notre ou ceux qu'on sent chez nos proches qui nous bloquent en un beau bordel nous bouffant de l'intérieur de façon consciente ou non et qui faut extérioriser avant que ça nous détruise complètement. Il y a donc un côté purificateur à cette l'âme en plus de celui du changement. Même si dans une certaine mesure, le meilleur changement commence par soi-même et pas forcément de façon rose bonbon et paillette... Cette carte nous le signale, parce qu'on est d'accord pour dire : remuer une terre putride c'est comme remuer la merde, ça pue, ça nous prends au nez, à la gorge et aux tripes, ça nous pique les yeux jusqu'à faire couler des larmes à l'image de tout ce qu'on peut refouler comme colères, rancœurs, non-dits....mais parfois il faut le faire.

vendredi 16 mars 2018

dissocier l'artiste de l'homme





Le sujet de cet article n’a rien de païen, spirituel ou ésotérique, bref n’a rien avoir avec le thème de mon blog. Pourtant il mérite d’être évoqué, car il concerne notre vie de tous les jours, il peut éventuellement nous toucher et nous concerner en tant qu’auteur.e de texte si l’on considère qu’écrire est un art. Il nous concerne aussi dans le sens où chacun.e d’entre nous peut un jour avoir recours aux grands médias pour se faire connaître et devant un certain succès oublier ce qu’iel est avant tout.

Depuis toute petite j'écoute de tout, vraiment de tout. Je suis tellement variée question goût musical que je redoute la question « quelle est ta musique/ton groupe/ton chanteur préféré, car je suis incapable de répondre à cette question : de la musique traditionnelle, folk, dance, electro, rap, metal, rock.... De nombreux groupes de toutes nations ou des chanteurs.euses solos font partis de mes références culturelles. Qu'iels soient connu.es ou considéré.es comme Underground ; parmi tout ça.... Bertrand Cantat ancien chanteur du groupe des années 80/90 Noir désir une perle de rock français. Un certain nombre de ses morceaux font partis de ma vie ; l'épic « sombre héros de l'amer », les images tragiques du clip de « le vent nous emportera », celles qui questionnent sur ce que nous sommes de « Un jour en France » et tant d'autres que j'ai dans mon livre de chant de mes années colos.

Je n'ai jamais nié avoir chanté et écouté ses musiques ; je ne les aient jamais boycotté et ne me suis jamais autocensuré même lorsque j'étais dans le rôle d'animatrice en colonie auprès d'ados. Parce que je les dissocie de leurs auteurs, refusent de sanctionner un groupe entier à cause d'un seul homme et surtout parce que je les aiment ; elles m'émeuvent et me touchent comme de nombreuses autres chansons. De la même manière que j'ai toujours écouté Lucienne Delyle quand bien même j'ai fini par apprendre qu'elle était une maîtresse d'allemand durant l'occupation. Peu importe ce qui en tâche une personne, je ne vois pas l'intérêt de me priver de sa musique si elle m'émeut. D'ailleurs, on ne connait pas toujours les auteurs. Qui peut me dire le nom du gars qui écrit « Scarbourg fair » ? Personne ! Morceau anonyme, si ça se trouve c'était un serial killer dont le texte pourtant travers les siècles.

Un autre exemple avec des textes transcendant les siècles : Le morceau de musique traditionnelle « Helas Madame » qu'on apprend parfois encore aux enfants en tant que comptine. C'est un morceau où l'auteur suggère à sa bien aimée de devenir son servant (romantique, hein ?) et il semblerait que l'homme ayant écrit ce texte ne soit nul autre que le « bon » roi Henri VIII. Vous savez celui qui est connue pour le nombre de ses épouses. Si ce nom ne vous dit rien je vous propose de faire une recherche sur lui et les femmes dans votre moteur de recherche préféré, vous ne serez pas déçu sur ce qu'il y a à dire. Il y a même des films et des séries sur lui. Il a fait tuer quelques unes de ses femmes, surnommé aussi barbe bleue ça vous dit quelques choses ? (Toujours romantiques alors ?) Il aurait accessoirement aussi écris « Greenseelve » pour sa seconde épouse «Anne Boleynn » encore une chanson d'amour malheureuse. (Très jolie, qui reste dans la tête). Ce dire que certaines des plus belles chansons du patrimoine européen sont écrites par le roi qu'on surnomme Barbe bleue, ça surprend non ?

Bon vous trouvez peut-être que je m'éparpille, que je deviens brouillons à parler de choses qui sont très éloignées de l'affaire Cantat et pourtant.... Ça fait quelques temps que je lis dans la presse et que j'entends des discours, sur le fait qu'on lui demanderait de renoncer à son métier ce qui m'interpelle. Vous croyez que c'est vraiment ça le problème avec Bertrand Cantat : qu'on l'empêche de chanter ? Le fait que le bourreau se comporte en victime ça ne vous dérange pas ? Pourtant, je n'ai jamais vu un de ses détracteurs dire qu'il n'avait pas de talent, dire que sa voix avait aussi mal vieillit que celle de Renaud. Je n'ai jamais entendu une personne dire qu'il ne devait pas rechanter ! Au contraire à sa sortie de prison beaucoup de gens (et moi-même) ne demandait qu'à le voir en concert... faisant la différence entre l'homme brutal et le chanteur irremplaçable.



Mais voilà que les choses s'emballe, la presse commence à en faire des tonnes, les adeptes du virilisme qui se sentent castré dès qu'une femme change une roue toute seule s'y mettent, le meurtrier en lui commence à se la jouer victime en ayant pour mémoire deux morts sur la conscience, la presse en rajoute encore une tonne et plus rien n'arrête ce cycle infernale..... Je n'ai rien contre les journalistes, ils font un métier qui n'est pas facile aux périls de leurs vies -du moins pour certains- mais il serait parfois bon qu'au lieu de se targuer de leurs potentiels héroïsmes, qu'ils réfléchissent un peu à ce qu'ils écrivent et à l'impact de leur écris. L'affaire de Bertrand Cantat est une démonstration de la bêtise de la presse qui préfère du trash facile qu'a faire réellement son boulot.

Comme dit précédemment le problème de Bertrand Cantat n'est pas son talent ni son métier ; le problème de Bertrand Cantat n'est pas non plus l'incapacité du public à écouter sa musique en étant conscient des DEUX morts que cet homme a sur la conscience ; le vrai problème c'est la mise en scène de tout ça. Le fait de le mettre en première page tous les deux mois pendant une semaine, le fait qu'il se fasse passer pour un romantique incompris et que les journalistes s'en rendent complice. Le problème de Bertrand Cantat c'est qu'il semble lui même incapable de dissocier son métier d'artiste à la couverture médiatique qu'il lui ait fait et de jouer les victimes alors qu'il est quand même responsable de deux morts. Il y a quelques choses de dérangeant et d'indécent dans cette altitude ; premièrement parce que nous sommes dans une période où l'on commence seulement à prendre aux sérieux les violences conjugale (en traînant des pieds pour certains, mais quand même) ; ensuite c'est une altitude que je trouve aussi indécente pour tous les artistes de talent qui vivent plus ou moins de leurs métiers SANS faire les premières pages de presses... ou même sans être médiatisé tout cours.

A-t-on déjà vue les grands journaux faire l'éloge de John Lang, créateur du « Donjon de Naheulbeuk », de "Survivor", leader du groupe "Naheulband" qui donne clairement beaucoup de sa vie pour son œuvre encore aujourd'hui, qui est relativement fort reconnus dans la culture geek ? Est-ce qu'on voit beaucoup d'articles parler de Mass Hystéria et de leurs prises de position sur les censures de concert au moment du plan vigipirate après le Bataclan - un groupe qui existe depuis 1993, accessoirement. Est-ce qu'on voit beaucoup de première page nationale pour la rappeuse Keny Arkana qui est une perle de la chanson française de ce début du XXIème siècle ? Je suis même presque sûre que pour beaucoup de lecteur, les noms que je cite vous sont inconnus alors qu'on parle de grands talents pour qui le métier et la passion d'artiste sont indissociables de leurs vies.


Quand on entendra parler d'eux, d'autres que je ne connais aussi souvent que l'on entend parler de Bertrand Cantat il pourra peut-être jouer les victimes. En attendant ceux qui confondent l'artiste et l'homme ne sont pas forcément ceux que la presse désigne... Car dissocier l'artiste de l'homme ce n'est pas seulement écouté ou regarder ses œuvres malgré tout, c'est aussi dissocié l'artiste du produit commerciale, c'est différencier métier en tant que tel et la comédie de publicité inutilement lassante autour de quelques uns, cachant la lumière de beaucoup d'autres. Et il serait temps qu'au lieu de geindre sur son sort de meurtrier et de culpabiliser le public pour une situation dont il est le seul responsable, que monsieur Cantat est la décence d'apprendre à dissocier tout cela et accepter de devoir s'effacer.

jeudi 21 décembre 2017

Yule "A moitié sorti de l'Obscurité".



Photos : Quelques part dans le bocage de Thiérache 2010


« A moitié sortie de l'obscurité » 
Yule : le jour le plus court et la nuit la plus longue de l'année. Nous sommes à moitié sorti de l'obscurité car enfin les jours vont cesser de rétrécir et vont recommencer à s'allonger. Cette époque de l'année où les énergies de la terre sont endormies, mais où l'on sent qu'un changement va se produire. L'air est froid, calme loin de l'effervescence d'Ostara, de Beltane ou même de Litha. C'est aussi la période des réunions de famille que l'on fête la célébration païenne, abrahamique ou simplement commerciale. Alors, oui l'aspect commerciale, avec toutes les lumières en plaine nuit, les jeux construit par des enfants asiatiques n'est pas du tout, mais pas du tout spirituel. Mais je me fais la réflexion du fait que l'on ne doit pas juger les non-croyants, qui font tout de même la démarche d'invité, de préparer leurs demeures, le repas et même les petits cadeaux pour accueillir la famille. Car au font peu importe la façon dont on fait ce passage entre la diminution du soleil et son retour, le principal c'est de le faire avec le cœur. Peu importe si tu crois en Jésus, Odin, aux énergies de la nature ou en rien.

Il y a aussi les solitaires ; ceux qui boycott volontairement les festivités car trop commerciale, trop exagéré et fait avec une certaine hypocrisie dans leurs entourages ; ceux qui sont isolés par les aléas de la vie qui se retrouvent avec leurs souvenirs ; enfin il y a ceux qui fête tout de même cette période seul ou du moins éloignés de leurs proche « pour une fois » en faisant exception à leurs traditions pour de multiple raison : travail heure de service ou déplacement ( là tout dépend de l'équipe qu'on a), santé, voyage où autre…. Qu'il en soit que l'on soit proche où l'on de sa famille, que l'on se rassemble avec elle ou non, cette période ne laisse personne indifférent.

Et puis, il y a nos petites traditions perso. Celles que l’ont a depuis longtemps ; qui ne sont pas forcément spirituel. Mais qui nous ramènent à notre enfance et qu’on fait uniquement à cette période ; ce refaire l’intégrale des Astérix, les contes de Bava Lamberto (vous savez ses contes des années 90 tel que « Fanthigaro » ; « La légende d’Aliséa » et autres, dont les effets ont mal vieilli, mais qui nous laisse une certaine tendresse) ; se faire un chocolat chaud spécial (genre en faisant fondre les carrés de chocolat en chauffant le lait, ajouter de la chantilly et de la cannelle, la recette idéal juste pour cette période) enfin là je parle de mes petits rituel perso, mais vous en avez surement à vous.

Bon j’en ai vue quelques unes qui m’ont bien plus donc je vous fais ma Witch-list.

-      *  Prendre du temps avec ma famille.
-      *  Prendre du temps avec mon copain.
-      *  Je n’ai pas de cheminer, donc je ne regarderais pas le feu dans la cheminer.
-      *  Prendre du temps pour me promener dans la campagne.
-     *  Observer le sommeil de la nature, les arbres dépouillés.
-      *  Respirer l’air frai et arrêter de m’en plaindre
-     *  Je suis dans le nord, donc prier pour que le  ciel ce dégage afin d'observer les étoiles et la lune croissante)
-       *   Ecouter des chants de Noël.
-        *  Ecouter des chants de Yules
-        *  Ecouter aussi le groupe « Inkubus/Succubus » qui a fait de beaux textes pour Lilith.
* Mon chocolat chaud (j’y tiens).

Je fini cette article en vous souhaitant de bonne fêtes et célébration, peu-importe la façon dont vous avez choisi de les vivres ! 

mardi 5 décembre 2017

Les arbres à loques.


Photos : Arbre à Loques, Senarpont (80)


Chaque région à ses vieilles traditions, dans la mienne « Nord-Pas-de-Calais/Picardie » parmi quelques-unes, il y a celle des arbres à loques. Ils sont assez peu nombreux à vrai dire, peu connu en dehors du terroir sur lequel ils sont, mais ils sont bel et bien présents sur le sol des « Terre du Nord » en France en ce XXIème siècle même si on peut les retrouver dans d'autres partis du monde. (Une amie Marocaine, m'a dit qu'il y en a aussi dans son pays d'origine). Quoiqu'il en soit, ça reste des lieux très local et peu connu en dehors des riverains.
Ces arbres sont reconnaissables dans le paysage à ce qu'il y a dessus : tout un amas de textiles et de vêtements. C'est de là qu'ils tiennent leurs noms « Arbre à loque », « loque » étant le terme Picard pour parler de tissu. Ces tissus viennent de personnes demandant une guérison ou une aide à un Saint et voulant s'aider de l'énergie dégager par l'arbre. Lorsqu'on s'y aventure on voit qu'avec les vêtements il y a des messages attachés… On y trouve des prières chrétiennes (ou plutôt catholique) dirigé à des saints pour certains, certains autres montrent un retour au paganisme avec le nom de déités celtes ou nordiques, certaines encore font leurs demandent simplement à la nature/aux énergies de l'univers et nous trouvons aussi des messages adressés à Allah.

Cette ancienne tradition qui est clairement plus ancienne que la christianisation de la région est toujours active dans la région, elle semble réunir et mettre d'accord plusieurs religions et montrer que tout peut se perpétuer du moment que les habitants d'un lieu continuent d'y croire et de se réunir autour de certaines énergies. Elle est aussi pour moi la preuve que les énergies que dégagent les arbres sont réelles peu importe le nom qu'on leur donne…..

Bon ce n'est pas la seule tradition « à part » dans la région. Il y a aussi celle des crêpes de la Chandeleur où l'on doit mettre une pièce au milieu quand on la retourne (actuellement 2€) pour porter bonne heure si ça retombe sur un meuble, mais j'avoue que pour l'instant je ne sais si elle est d'origine païenne ou purement chrétienne et plusieurs autres dont la présence de Dolmen, mais cela fera l'objets de plusieurs autres articles.

vendredi 17 novembre 2017

Lilith, ma Lilith








Je commence mon panthéon avec l'une de mes deux déesses phare : Lilith. 
J'avais hésité avec Epona, mais à l'approche de la nouvelle lune je vais plutôt vous parler de ma Lilith.
Cette déesse qui se révèle à beaucoup d'entre nous depuis quelques décennies ; qui sort de longs siècles où elle fut fuie, diabolisée par ceux qui avaient peur d'elle et qui sans le dire en était aussi fasciné. Je ne vais pas revenir sur son mythe et ses différentes facettes, on les retrouve assez facilement sur le net. Je vais plutôt vous parler de ce qu'elle est pour moi, de son influence dans ma vie.

Lilith est connu pour sa sexualité débridée, mais elle ne se résume pas à cela, loin de là. Quand elle fait partie de notre vie on découvre que c'est une toute petite partie de ce qu'elle est, de ce qu'elle a à offrir pour quiconque ose relever le défi de marcher dans ses pas. Sa sexualité n'est qu'un élément ou plutôt juste un symbole. Car sa liberté ne se limite pas uniquement dans un lit; mais pour tout et en toute occasion. On la dit rebelle, mais rebelle par rapport à quoi ? Non ; elle est trop libre pour être rebelle… Une déesse ou personne rebelle passerait son temps à prendre ses décisions dans l'unique but d'être à contresens, de provoquer. Lilith ce n'est pas cela, elle fait simplement son chemin comme elle a décider de la faire. Elle ne se soucie pas de l'autorisation ou de l'interdiction…

Seulement si quelqu'un l'empêche de tracer son chemin ; lui barre la route, elle sera sans pitié avec… Le piétinant, non pour le plaisir de le piétiner, mais juste parce qu'il lui barre la route. Puis une fois passé, elle laissera cet obstacle derrière elle, sans se retourner ; le reléguant dans l'oublie, sans ressentir le besoin de le narguer. Et s'il y a des conséquences à ses décisions elle les acceptera sans les fuir les assumant sans sourciller. Voilà ce qu'est la liberté de Lilith, voilà ce qui dérange réellement. Ce n'est pas le fait qu'elle agisse contre la volonté des hommes; c'est le fait qu'elle agisse pour sa volonté propre, en acceptant de payer le prix s'il tel doit être le cas. En cela elle déclenche admiration, fascination, mais aussi peur et mépris pour tenter de la maîtriser.

Prendre la route avec Lilith; ce n'est pas vouloir dominer tout le monde, marché sur les autres et faire un concours de queue. C'est faire en sorte d'être reconnu pour ce qu'on est réellement; sans exagération, mais surtout sans se diminuer ni faire de concession non plus. C'est aussi accepter la responsabilité des conséquences de nos choix, nos paroles et nos actes. Parler d'amour avec Lilith, ce n'est pas réclamer une personne qu'on dominera, une marionnette ; c'est vouloir notre alter-ego, éviter le piège des manipulateurs narcissiques et autres cas violent. D'ailleurs, elle n'a jamais rejetée l'amour d'Adam, ni essayée de le dominer ; elle a juste refusé la soumission préférant sa liberté. Elle a refusé d'être considérée comme inférieure à lui en étant son égale. Elle a juste fait la distinction entre amour et servitude ; rejetant la perte de son propre contrôle sans rejeter le sentiment en lui-même .Parler de sexualité avec Lilith ce n'est pas parler de qui elle est, c'est juste rejeter les tabou, rejeter les injonctions de ce qui est « une fille sage » ou « une bonne amante » et faire juste ce qui nous convient… Qu'elle soit classique ou au contraire plurielle, sans l'imposer de force pour autant.


Lors de rituel; elle ne demande pas le sacrifice de tel encens, tel photos, objet personnel… elle demande avant tout que tu sois à la hauteur avant de te venir en aide ; elle te demandera surtout d'évaluer ce que tu désires, d'en calculer les conséquences et d'être près assumer tes choix peu importe où ça te mène ; elle te demandera d'être à la hauteur de tes choix et seulement là, elle te viendra en aide.

jeudi 9 novembre 2017

Remettre en question le principe de la loi d'attraction ?




Je sais que ce que je vais dire va en dérider plus d'un, en froisser d'autres et que si jamais un jour mon blog devient populaire je vais essuyer pas mal de critique, mais tant pis, pour l'instant je suis anonyme noyée dans le tas et quand bien même...
Je vous ai dit que je débutais dans le paganisme, mais pas dans mon chemin de sorcellerie, ni dans la spiritualité en elle-même. Ça fait un moment que je lis des bouquins à ce sujet ou que j'erre sur le net (je ne vais pas dire depuis toujours vu que quand j'étais enfant internet n'existait pas et ados il y avait le compteur à la minute donc c'était juste pour les exposés de l'école), mais ça fait tout de même un moment que je potasse le sujet. Et j'ai un gros problème avec la loi d'attraction elle me paraît à mon sens plutôt un conditionnement qui est du domaine de la psychologie, plus que toute autre chose…
J'ai lu et entendu : que ce soit dans des livres, des blogs ou des chaînes YouTube, des choses qui m'ont perturbé, qui m'ont chiffonné… Non pas dans le sens de " je veux faire ce que je veux, donc je ne vous écoute pas ", mais plutôt "pourquoi vous dites ça, pourquoi vous faites peur aux gens avec ça ? C'est quoi l'intérêt d'effrayer à ce point ? A part faire en sorte que les personnes qui vous suivent ou vous lisent s'accrochent un peu plus au secours de vos conseils ?" . Oui, ça fait parti des choses qui me dérangent, le fait que beaucoup insistent sur la peur, sur le côté anxiogène de cette loi et que ça finit par ressembler au discours des gourous, des présentateurs de chaines d'informations ou des politiciens qui veulent amadouer leurs sympathisants. (Sans que cela ne soit forcément volontaire). Je ne dis pas qu'il ne faut pas se protéger, mais plutôt peser ce qui tient vraiment de l'attraction et ce que notre psychique crée lui même.

Il y a quelques temps, j'ai entendu lors d'un café païen, le même genre d'idée de conditionnement « Chaque fois qu'une femme a un nouvel amant elle attire sûr elle une nouvelle entité maligne. Nous devons limiter le nombre de nos amants le plus possible»… What ? C'est quoi ce truc ? Alors, je n'ai pas envie de faire de jugement de foi, de mettre mal à l'aise les personnes qui ont ce genre de croyance…. Mais part pitié ! Arrêtez de vouloir nous déverser vos peurs en particulier ce genre de peur qui indique clairement le contrôle du comportement de la moitié de l'humanité, mais pas de l'autre moitié.


Pour en revenir à la loi de l'attraction … qui pour résumer stipule que quand on fait quelque chose de bien on attire le bien, quand on fait quelques choses de mal on attire le mal (et généralement à partir de là on parle surtout que du mal). Le truc qui me chiffonne c'est que ça nous donne l'impression que tout part de nous/vous/moi. Qu'on est le/la seul(e) responsable de ce qui nous arrive et pas les autres, pas l'entourage…. Il y a quelques temps sur une chaine YouTube que je ne citerais pas j'ai entendu cette phrase qui m'a dérangée « Si tu attires quelques choses de mal, c'est que tu as fait en sorte de l'attirer »… ça ne vous rappelle pas certains propos ? Genre au hasard la mini-jupe et les viols ? Cette petite phrase qui a été dite au sujet la loi d'attraction était évidemment dite de façon innocente, loin de ce contexte pour faire comprendre qu'il fallait être sympa et pas pour d'autres raisons, mais elle m'a tiraillé tout de même. J'ai envie de dire « et les autres ils n'ont pas de responsabilité ? »

On est tous d'accord sur le fait qu'une personne qui est agréable avec nous, nous donne a envie d'être agréable avec, au même titre qu'une personne qui se comporte de façon détestable on aura aussi envie de l'être…
En partant de ce constat, nous sommes alors d'accord qu'il faut mieux être sympa que désagréable, MAIS nous ne vivons pas dans un monde tout gentil tout mignon. La méchanceté gratuite existe et nous la subissons au quotidien. Devons-nous nous sentir responsable de la décision d'une personne qui choisit elle-même de passer sur nous ses nerfs, sans autre raison que…  Juste au mauvais endroit au mauvais moment/ pas la bonne tête/couleurs/sexe… ? Et en cela, les discours sur la loi d'attraction me dérange s'il y est vrai que nous avons une influence sur le monde autour de nous, il ne faut pas oublier qu'il en va de même pour nos voisins. On n'a pas à se sentir responsable, à culpabiliser, dès lors que des personnes choisissent gratuitement de nous faire du mal, de nous en défendre… peut importe la façon.

samedi 28 octobre 2017

La Toussaint, Halloween, Samhain et moi

Photos : Mes potirons de l'an dernier. 



Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à vous avertir que j'utiliserais l'appellation Samonios à la place de Samain. Il semblerait que ce soit l'appellation Gauloise. Et bien que je sois loin d'être une reconstitutionniste, je suis plutôt dans le ressentit intuitif, j'aime bien la sonorité du mot « Samonios ». Alors, je vais l'utiliser.

La fête qui me touchait le moins étant petite, mais qui aux fils des années, s'infiltrait en moi. Si j'ai fait mon tout premier autel pour Litha cet été, Samonios c'est éveillé en moi plus tôt.
Petites filles, mes grands parents m'amenaient à la messe de la toussaint, ça ne me dérangeait pas, mais je n'étais pas particulièrement sensible à cette célébration, j'ai eu très jeune un blocage avec la notion de Saint, je n'ai pas d'explication c'est juste que "la fête de tous les Saints" ne me parlait pas plus que la notion même de Saint », et puis au milieu de mon enfance mon premier grand parent est décédé à peu-près au même moment où Halloween est arrivé sur le sol français dans les années 90. Au début, je ne prêtais pas attention à la signification de cette fête, (pourvoir se déguiser, faire du porte à porte pour des bonbons, quand tu as 7 ans c'est le must). Puis j'ai grandi et j'ai commencé à prêter attention aux légendes autour d'Halloween (Jack au lanterne, le voile d'entre les mondes qui se rétréci… pour finir par découvrir Samonios le nouvel an celte, culte des ancêtres, le meilleur moment pour s'ouvrir à eux dans une prière, une méditation ou un rituel.

Aujourd'hui les deux fêtes Halloween et Samonios, me conviennent et me parlent… alors j'entends déjà les gens déblatérer sur la fête commerciale qu'est Halloween. Alors, oui c'est commercial, mais bon quand on sait qu'on peut la faire avec cinq euros (deux paquets de bonbons et une citrouille du jardin dont la pulpe servira pour plusieurs plats) ce n'est pas plus commercial que Noël ou Pacque. Et puis, il y a un truc que j'aime bien quand j'observe les enfants se balader pour demander des bonbons où un sort, c'est le fait de voir que la peur de l'étranger disparaît, c'est le fait que cette tradition permette un échange qui ne se fait pas habituellement et qu'il n'y a donc pas que des aspects négatifs au niveau commerciale de cette fête.

Je n'ai pas encore fait de rituels spécifiques à Samonios, je ne suis pas sûre de pouvoir faire quelque chose niveau pratique cette année étant en voyage avec des amis, en dehors d'une méditation et d'une prière. Ce qui est sûr c'est que mes proches seront présents dans mon esprit (même si dans le fond, je pense régulièrement à chacun d'entre eux).
Bref comme vous le voyez au niveau du paganisme j'y vais à tâtons, cela ne me gêne pas et si d'autres débutant(es) passent sur mon blog en tâtonnant, vous ne devez pas non plus être gêné par votre pratique ou non pratique des sabbaths. Nous avons tous un vécu, tous un rythme et une sensibilité différente. Il se peut que des sabbaths ne nous parle pas, cela arrive…et c'est normal, nous ne pouvons pas tous être sensible aux même choses.