jeudi 21 décembre 2017

Yule "A moitié sorti de l'Obscurité".



Photos : Quelques part dans le bocage de Thiérache 2010


« A moitié sortie de l'obscurité » 
Yule : le jour le plus court et la nuit la plus longue de l'année. Nous sommes à moitié sorti de l'obscurité car enfin les jours vont cesser de rétrécir et vont recommencer à s'allonger. Cette époque de l'année où les énergies de la terre sont endormies, mais où l'on sent qu'un changement va se produire. L'air est froid, calme loin de l'effervescence d'Ostara, de Beltane ou même de Litha. C'est aussi la période des réunions de famille que l'on fête la célébration païenne, abrahamique ou simplement commerciale. Alors, oui l'aspect commerciale, avec toutes les lumières en plaine nuit, les jeux construit par des enfants asiatiques n'est pas du tout, mais pas du tout spirituel. Mais je me fais la réflexion du fait que l'on ne doit pas juger les non-croyants, qui font tout de même la démarche d'invité, de préparer leurs demeures, le repas et même les petits cadeaux pour accueillir la famille. Car au font peu importe la façon dont on fait ce passage entre la diminution du soleil et son retour, le principal c'est de le faire avec le cœur. Peu importe si tu crois en Jésus, Odin, aux énergies de la nature ou en rien.

Il y a aussi les solitaires ; ceux qui boycott volontairement les festivités car trop commerciale, trop exagéré et fait avec une certaine hypocrisie dans leurs entourages ; ceux qui sont isolés par les aléas de la vie qui se retrouvent avec leurs souvenirs ; enfin il y a ceux qui fête tout de même cette période seul ou du moins éloignés de leurs proche « pour une fois » en faisant exception à leurs traditions pour de multiple raison : travail heure de service ou déplacement ( là tout dépend de l'équipe qu'on a), santé, voyage où autre…. Qu'il en soit que l'on soit proche où l'on de sa famille, que l'on se rassemble avec elle ou non, cette période ne laisse personne indifférent.

Et puis, il y a nos petites traditions perso. Celles que l’ont a depuis longtemps ; qui ne sont pas forcément spirituel. Mais qui nous ramènent à notre enfance et qu’on fait uniquement à cette période ; ce refaire l’intégrale des Astérix, les contes de Bava Lamberto (vous savez ses contes des années 90 tel que « Fanthigaro » ; « La légende d’Aliséa » et autres, dont les effets ont mal vieilli, mais qui nous laisse une certaine tendresse) ; se faire un chocolat chaud spécial (genre en faisant fondre les carrés de chocolat en chauffant le lait, ajouter de la chantilly et de la cannelle, la recette idéal juste pour cette période) enfin là je parle de mes petits rituel perso, mais vous en avez surement à vous.

Bon j’en ai vue quelques unes qui m’ont bien plus donc je vous fais ma Witch-list.

-      *  Prendre du temps avec ma famille.
-      *  Prendre du temps avec mon copain.
-      *  Je n’ai pas de cheminer, donc je ne regarderais pas le feu dans la cheminer.
-      *  Prendre du temps pour me promener dans la campagne.
-     *  Observer le sommeil de la nature, les arbres dépouillés.
-      *  Respirer l’air frai et arrêter de m’en plaindre
-     *  Je suis dans le nord, donc prier pour que le  ciel ce dégage afin d'observer les étoiles et la lune croissante)
-       *   Ecouter des chants de Noël.
-        *  Ecouter des chants de Yules
-        *  Ecouter aussi le groupe « Inkubus/Succubus » qui a fait de beaux textes pour Lilith.
* Mon chocolat chaud (j’y tiens).

Je fini cette article en vous souhaitant de bonne fêtes et célébration, peu-importe la façon dont vous avez choisi de les vivres ! 

mardi 5 décembre 2017

Les arbres à loques.


Photos : Arbre à Loques, Senarpont (80)


Chaque région à ses vieilles traditions, dans la mienne « Nord-Pas-de-Calais/Picardie » parmi quelques-unes, il y a celle des arbres à loques. Ils sont assez peu nombreux à vrai dire, peu connu en dehors du terroir sur lequel ils sont, mais ils sont bel et bien présents sur le sol des « Terre du Nord » en France en ce XXIème siècle même si on peut les retrouver dans d'autres partis du monde. (Une amie Marocaine, m'a dit qu'il y en a aussi dans son pays d'origine). Quoiqu'il en soit, ça reste des lieux très local et peu connu en dehors des riverains.
Ces arbres sont reconnaissables dans le paysage à ce qu'il y a dessus : tout un amas de textiles et de vêtements. C'est de là qu'ils tiennent leurs noms « Arbre à loque », « loque » étant le terme Picard pour parler de tissu. Ces tissus viennent de personnes demandant une guérison ou une aide à un Saint et voulant s'aider de l'énergie dégager par l'arbre. Lorsqu'on s'y aventure on voit qu'avec les vêtements il y a des messages attachés… On y trouve des prières chrétiennes (ou plutôt catholique) dirigé à des saints pour certains, certains autres montrent un retour au paganisme avec le nom de déités celtes ou nordiques, certaines encore font leurs demandent simplement à la nature/aux énergies de l'univers et nous trouvons aussi des messages adressés à Allah.

Cette ancienne tradition qui est clairement plus ancienne que la christianisation de la région est toujours active dans la région, elle semble réunir et mettre d'accord plusieurs religions et montrer que tout peut se perpétuer du moment que les habitants d'un lieu continuent d'y croire et de se réunir autour de certaines énergies. Elle est aussi pour moi la preuve que les énergies que dégagent les arbres sont réelles peu importe le nom qu'on leur donne…..

Bon ce n'est pas la seule tradition « à part » dans la région. Il y a aussi celle des crêpes de la Chandeleur où l'on doit mettre une pièce au milieu quand on la retourne (actuellement 2€) pour porter bonne heure si ça retombe sur un meuble, mais j'avoue que pour l'instant je ne sais si elle est d'origine païenne ou purement chrétienne et plusieurs autres dont la présence de Dolmen, mais cela fera l'objets de plusieurs autres articles.

vendredi 17 novembre 2017

Lilith, ma Lilith








Je commence mon panthéon avec l'une de mes deux déesses phare : Lilith. 
J'avais hésité avec Epona, mais à l'approche de la nouvelle lune je vais plutôt vous parler de ma Lilith.
Cette déesse qui se révèle à beaucoup d'entre nous depuis quelques décennies ; qui sort de longs siècles où elle fut fuie, diabolisée par ceux qui avaient peur d'elle et qui sans le dire en était aussi fasciné. Je ne vais pas revenir sur son mythe et ses différentes facettes, on les retrouve assez facilement sur le net. Je vais plutôt vous parler de ce qu'elle est pour moi, de son influence dans ma vie.

Lilith est connu pour sa sexualité débridée, mais elle ne se résume pas à cela, loin de là. Quand elle fait partie de notre vie on découvre que c'est une toute petite partie de ce qu'elle est, de ce qu'elle a à offrir pour quiconque ose relever le défi de marcher dans ses pas. Sa sexualité n'est qu'un élément ou plutôt juste un symbole. Car sa liberté ne se limite pas uniquement dans un lit; mais pour tout et en toute occasion. On la dit rebelle, mais rebelle par rapport à quoi ? Non ; elle est trop libre pour être rebelle… Une déesse ou personne rebelle passerait son temps à prendre ses décisions dans l'unique but d'être à contresens, de provoquer. Lilith ce n'est pas cela, elle fait simplement son chemin comme elle a décider de la faire. Elle ne se soucie pas de l'autorisation ou de l'interdiction…

Seulement si quelqu'un l'empêche de tracer son chemin ; lui barre la route, elle sera sans pitié avec… Le piétinant, non pour le plaisir de le piétiner, mais juste parce qu'il lui barre la route. Puis une fois passé, elle laissera cet obstacle derrière elle, sans se retourner ; le reléguant dans l'oublie, sans ressentir le besoin de le narguer. Et s'il y a des conséquences à ses décisions elle les acceptera sans les fuir les assumant sans sourciller. Voilà ce qu'est la liberté de Lilith, voilà ce qui dérange réellement. Ce n'est pas le fait qu'elle agisse contre la volonté des hommes; c'est le fait qu'elle agisse pour sa volonté propre, en acceptant de payer le prix s'il tel doit être le cas. En cela elle déclenche admiration, fascination, mais aussi peur et mépris pour tenter de la maîtriser.

Prendre la route avec Lilith; ce n'est pas vouloir dominer tout le monde, marché sur les autres et faire un concours de queue. C'est faire en sorte d'être reconnu pour ce qu'on est réellement; sans exagération, mais surtout sans se diminuer ni faire de concession non plus. C'est aussi accepter la responsabilité des conséquences de nos choix, nos paroles et nos actes. Parler d'amour avec Lilith, ce n'est pas réclamer une personne qu'on dominera, une marionnette ; c'est vouloir notre alter-ego, éviter le piège des manipulateurs narcissiques et autres cas violent. D'ailleurs, elle n'a jamais rejetée l'amour d'Adam, ni essayée de le dominer ; elle a juste refusé la soumission préférant sa liberté. Elle a refusé d'être considérée comme inférieure à lui en étant son égale. Elle a juste fait la distinction entre amour et servitude ; rejetant la perte de son propre contrôle sans rejeter le sentiment en lui-même .Parler de sexualité avec Lilith ce n'est pas parler de qui elle est, c'est juste rejeter les tabou, rejeter les injonctions de ce qui est « une fille sage » ou « une bonne amante » et faire juste ce qui nous convient… Qu'elle soit classique ou au contraire plurielle, sans l'imposer de force pour autant.


Lors de rituel; elle ne demande pas le sacrifice de tel encens, tel photos, objet personnel… elle demande avant tout que tu sois à la hauteur avant de te venir en aide ; elle te demandera surtout d'évaluer ce que tu désires, d'en calculer les conséquences et d'être près assumer tes choix peu importe où ça te mène ; elle te demandera d'être à la hauteur de tes choix et seulement là, elle te viendra en aide.

jeudi 9 novembre 2017

Remettre en question le principe de la loi d'attraction ?




Je sais que ce que je vais dire va en dérider plus d'un, en froisser d'autres et que si jamais un jour mon blog devient populaire je vais essuyer pas mal de critique, mais tant pis, pour l'instant je suis anonyme noyée dans le tas et quand bien même...
Je vous ai dit que je débutais dans le paganisme, mais pas dans mon chemin de sorcellerie, ni dans la spiritualité en elle-même. Ça fait un moment que je lis des bouquins à ce sujet ou que j'erre sur le net (je ne vais pas dire depuis toujours vu que quand j'étais enfant internet n'existait pas et ados il y avait le compteur à la minute donc c'était juste pour les exposés de l'école), mais ça fait tout de même un moment que je potasse le sujet. Et j'ai un gros problème avec la loi d'attraction elle me paraît à mon sens plutôt un conditionnement qui est du domaine de la psychologie, plus que toute autre chose…
J'ai lu et entendu : que ce soit dans des livres, des blogs ou des chaînes YouTube, des choses qui m'ont perturbé, qui m'ont chiffonné… Non pas dans le sens de " je veux faire ce que je veux, donc je ne vous écoute pas ", mais plutôt "pourquoi vous dites ça, pourquoi vous faites peur aux gens avec ça ? C'est quoi l'intérêt d'effrayer à ce point ? A part faire en sorte que les personnes qui vous suivent ou vous lisent s'accrochent un peu plus au secours de vos conseils ?" . Oui, ça fait parti des choses qui me dérangent, le fait que beaucoup insistent sur la peur, sur le côté anxiogène de cette loi et que ça finit par ressembler au discours des gourous, des présentateurs de chaines d'informations ou des politiciens qui veulent amadouer leurs sympathisants. (Sans que cela ne soit forcément volontaire). Je ne dis pas qu'il ne faut pas se protéger, mais plutôt peser ce qui tient vraiment de l'attraction et ce que notre psychique crée lui même.

Il y a quelques temps, j'ai entendu lors d'un café païen, le même genre d'idée de conditionnement « Chaque fois qu'une femme a un nouvel amant elle attire sûr elle une nouvelle entité maligne. Nous devons limiter le nombre de nos amants le plus possible»… What ? C'est quoi ce truc ? Alors, je n'ai pas envie de faire de jugement de foi, de mettre mal à l'aise les personnes qui ont ce genre de croyance…. Mais part pitié ! Arrêtez de vouloir nous déverser vos peurs en particulier ce genre de peur qui indique clairement le contrôle du comportement de la moitié de l'humanité, mais pas de l'autre moitié.


Pour en revenir à la loi de l'attraction … qui pour résumer stipule que quand on fait quelque chose de bien on attire le bien, quand on fait quelques choses de mal on attire le mal (et généralement à partir de là on parle surtout que du mal). Le truc qui me chiffonne c'est que ça nous donne l'impression que tout part de nous/vous/moi. Qu'on est le/la seul(e) responsable de ce qui nous arrive et pas les autres, pas l'entourage…. Il y a quelques temps sur une chaine YouTube que je ne citerais pas j'ai entendu cette phrase qui m'a dérangée « Si tu attires quelques choses de mal, c'est que tu as fait en sorte de l'attirer »… ça ne vous rappelle pas certains propos ? Genre au hasard la mini-jupe et les viols ? Cette petite phrase qui a été dite au sujet la loi d'attraction était évidemment dite de façon innocente, loin de ce contexte pour faire comprendre qu'il fallait être sympa et pas pour d'autres raisons, mais elle m'a tiraillé tout de même. J'ai envie de dire « et les autres ils n'ont pas de responsabilité ? »

On est tous d'accord sur le fait qu'une personne qui est agréable avec nous, nous donne a envie d'être agréable avec, au même titre qu'une personne qui se comporte de façon détestable on aura aussi envie de l'être…
En partant de ce constat, nous sommes alors d'accord qu'il faut mieux être sympa que désagréable, MAIS nous ne vivons pas dans un monde tout gentil tout mignon. La méchanceté gratuite existe et nous la subissons au quotidien. Devons-nous nous sentir responsable de la décision d'une personne qui choisit elle-même de passer sur nous ses nerfs, sans autre raison que…  Juste au mauvais endroit au mauvais moment/ pas la bonne tête/couleurs/sexe… ? Et en cela, les discours sur la loi d'attraction me dérange s'il y est vrai que nous avons une influence sur le monde autour de nous, il ne faut pas oublier qu'il en va de même pour nos voisins. On n'a pas à se sentir responsable, à culpabiliser, dès lors que des personnes choisissent gratuitement de nous faire du mal, de nous en défendre… peut importe la façon.

samedi 28 octobre 2017

La Toussaint, Halloween, Samhain et moi

Photos : Mes potirons de l'an dernier. 



Avant de rentrer dans le vif du sujet, je tiens à vous avertir que j'utiliserais l'appellation Samonios à la place de Samain. Il semblerait que ce soit l'appellation Gauloise. Et bien que je sois loin d'être une reconstitutionniste, je suis plutôt dans le ressentit intuitif, j'aime bien la sonorité du mot « Samonios ». Alors, je vais l'utiliser.

La fête qui me touchait le moins étant petite, mais qui aux fils des années, s'infiltrait en moi. Si j'ai fait mon tout premier autel pour Litha cet été, Samonios c'est éveillé en moi plus tôt.
Petites filles, mes grands parents m'amenaient à la messe de la toussaint, ça ne me dérangeait pas, mais je n'étais pas particulièrement sensible à cette célébration, j'ai eu très jeune un blocage avec la notion de Saint, je n'ai pas d'explication c'est juste que "la fête de tous les Saints" ne me parlait pas plus que la notion même de Saint », et puis au milieu de mon enfance mon premier grand parent est décédé à peu-près au même moment où Halloween est arrivé sur le sol français dans les années 90. Au début, je ne prêtais pas attention à la signification de cette fête, (pourvoir se déguiser, faire du porte à porte pour des bonbons, quand tu as 7 ans c'est le must). Puis j'ai grandi et j'ai commencé à prêter attention aux légendes autour d'Halloween (Jack au lanterne, le voile d'entre les mondes qui se rétréci… pour finir par découvrir Samonios le nouvel an celte, culte des ancêtres, le meilleur moment pour s'ouvrir à eux dans une prière, une méditation ou un rituel.

Aujourd'hui les deux fêtes Halloween et Samonios, me conviennent et me parlent… alors j'entends déjà les gens déblatérer sur la fête commerciale qu'est Halloween. Alors, oui c'est commercial, mais bon quand on sait qu'on peut la faire avec cinq euros (deux paquets de bonbons et une citrouille du jardin dont la pulpe servira pour plusieurs plats) ce n'est pas plus commercial que Noël ou Pacque. Et puis, il y a un truc que j'aime bien quand j'observe les enfants se balader pour demander des bonbons où un sort, c'est le fait de voir que la peur de l'étranger disparaît, c'est le fait que cette tradition permette un échange qui ne se fait pas habituellement et qu'il n'y a donc pas que des aspects négatifs au niveau commerciale de cette fête.

Je n'ai pas encore fait de rituels spécifiques à Samonios, je ne suis pas sûre de pouvoir faire quelque chose niveau pratique cette année étant en voyage avec des amis, en dehors d'une méditation et d'une prière. Ce qui est sûr c'est que mes proches seront présents dans mon esprit (même si dans le fond, je pense régulièrement à chacun d'entre eux).
Bref comme vous le voyez au niveau du paganisme j'y vais à tâtons, cela ne me gêne pas et si d'autres débutant(es) passent sur mon blog en tâtonnant, vous ne devez pas non plus être gêné par votre pratique ou non pratique des sabbaths. Nous avons tous un vécu, tous un rythme et une sensibilité différente. Il se peut que des sabbaths ne nous parle pas, cela arrive…et c'est normal, nous ne pouvons pas tous être sensible aux même choses.

vendredi 20 octobre 2017

Faites taire ces femmes qu'on ne saurait entendre !






On en arrive là. Quelques jours seulement après que la digue du silence se soit brisée, mais déjà beaucoup détournent le regard, ferment les yeux et trouvent qu'on en parle de trop. On en parle beaucoup d'accords, mais de trop ? Jamais de trop, surtout quant-on voit l'amnésie qui touche un bon nombre de personnes dès que le silence revient. Dans un précédent texte j'ai parlé des anciens témoignages de Rose Mcgowan ou de Florence Darel, mais qui d'autres s'en souvient ? Pourtant, on peut les retrouver sur Madmoizelle et Causette.

Ce n'est pas le seul cas d'amnésie, on peut parler d'un bon nombre d'homme comme ça, j'en reviens à Polanski, si les féministes n'étaient pas intervenus, qui se serait souvenu qu'il est sur le sol français parce qu'il n'a pas le courage de purger sa peine pour viol ?
Jean Luc Lahaie, dans un film avec une réplique à connotation pédophile : oublie des scénaristes ? Denis Baupin et son non lieu.

Bertrand Cantat dont on exige, à juste titre « parce qu'il a purgé sa peine » de laisser vivre sa vie. Oui, c'est compréhensible de vouloir refaire sa vie c'est même humain, mais ça ne veut pas dire sous les projecteurs, aux yeux de tous. Beaucoup disent :« Oui, mais c'est un artiste, il a besoin des projecteurs ».
Heu… est-ce qu'on voit Yves Jamait, Carmen Maria Vega ou même une personne comme le leader du "Naheulband" être sous les projecteurs en jouant les romantiques incompris ? En faisant silence sur son harcèlement qui mena une seconde femme au suicide. Et ça bien sûr, il ne faut pas en parler. Une mort c'est déjà gênant alors une deuxième, ne pas en parler, avoir le toupet de faire le coq sous les projecteurs pendant que d'autres artistes galèrent et demander le silence… Oui le silence.

Maintenant que j'écris ces mots une image me vient en tête. Je ne sais pas si beaucoup de ceux qui me liront suivent la série du Doctor Who, mais il y a des créatures nommées « Les silences » qu'on n'oublie dès qu'on détourne les yeux.
Les histoires d'agressions sexuelles me font penser à ces créatures. Quand on en parle ça donne la chaire de poule, ça effraie, ça fait fuir ou crée un désir de s'en éloigner, mais une fois tût, l'amnésie arrive. Il y a une exception à la règle : « L'aigle noir », à croire que quand c'est dit de façon plus poétique, la réalité est plus acceptable.





Et puis c'est vrai que ça dérange. En tant normal déjà la peur des femmes est ressentit avec des tonnes de légendes urbaines aussi désuètes que présente telle que "attention aux femmes au volant" prétextant les accidents (déconstruit par les assureurs d'ailleurs) en évitant de dire que c'est surtout par peur d'une visite chez un amant (on a que ça en tête, c'est connue);  les injonctions comme "ne pas être trop musclé" (avoir l'air fragile pour ne pas être trop dangereuse) bon et je passe sur les mythes telle que celui de Lilith ou même Pandora... J'en ferais en article dans quelques temps. J'attends de mûrir un peu avant de m'y attaquer.

Bref cette peur des femmes encrait dans la culture occidentale, cette peur qui fait dire que "Les femmes sont trop bavardes" alors que là encore c'est un indice sur la volonté de nous faire taire, c'est la peur de s'entendre dire des vérités. Mais qu'elle vérité ? Celle de leurs règles, de leur morale tellement paradoxale qu'elles ne tiennent pas debout. Comme par exemple "aux hommes l'expérience, aux femmes la virginité sacré", alors oui la théorie on connaît, mais dans la pratique, si les femmes devait vraiment garder leurs virginités  comment faisait les hommes pour avoir de l’expérience ? En voilà un de non sens... Ce qui amène à considérer les femmes comme des trophées, ce qui amène aux viols, aux abus de pouvoir, qu'accepter notre liberté est pour eux un abandon de pouvoir. Voilà pourquoi notre parole les gènes, parler des violences sexuelles c'est parler des divers paradoxes construits dans les systèmes patriarcat autour. C'est faire trembler les mûrs, les fondations même de nos société. 

dimanche 15 octobre 2017

Mon corps de femme.



Illustration : Luis Royo


Je réfléchissais à un article : mon panthéon, puis juste aborder ma Lilith… Mais, en faite là, ça m'échappe, je me noie dans ma colère, dans ma frustration, ma soif de justice et reconnaissance pour la femme que je suis. Et puis, il y a l'actualité, les débats autour de ces actualités et les commentaires autour de ces débats… et le besoin de me lâcher. D'autres l'on fait, je ne le fais pas pour faire pareil, mais juste parce que c'est un besoin, qu'il « faut que ça sorte », pourquoi toute en même temps ?? Parce que j'ai l'impression qu'une digue à céder et que c'est une vague immense et puissance qui est en train de nous submerger toute !


Tant de choses, tant de paroles et d'actes. Tant de débats, tant de questions, tant de suppositions… Mais toujours venant d'hommes qui parlent entre eux, nous disent à notre place ce que nous sommes, nous fond subir leurs erreurs à notre sujet tel Freud et son mépris du clitoris. Tient, d'ailleurs, clitoris. Un gros mot qui fait naître encore plus de débat… Est-ce-que les mots, pénis, phallus ou bourse font autant de débat ?? Est-ce qu'on voit des femmes, philosophes, politiciennes, doctoresses, voir prêtresses s'assoir entres-elles pour parler à la place des hommes de leur panne, rupture de frein ou la taille et l'épaisseur de leurs barbes. Est-ce qu'on voit des femmes intellectuelles se réunir pour débattre des poils pubiens masculins à travers l'histoire à l'image de ce cher Pan évoluant en diable. (y aurait matière.. après tout il y a bien ce genre de choses sur la Vénus du Paléolithique, par rapport à notre vision actuelle). 

Vous parlez du mystère de nos corps, mais en fait il n'y a pas de mystère. Il est comme le vôtre : une enveloppe de chaire, de sang abritant notre âme et notre esprit. Comme le vôtre il a besoin de jouissances charnelles, gastronomiques, musicales. Comme le vôtre, il a le droit et surtout le besoin au respect… et quand je parle du respect du corps, je ne parle pas du pourcentage de chaire montrer (qui change selon les cultures, époques et même individu), quand je dis respect de son corps je ne parle pas non plus, du fait de l'utiliser le moins possible. Je parle de respecter sa sensibilité, ses limites et ses besoins physiques, ne pas l'obliger à subir ce que d'autres voudrez lui faire faire, ne pas céder aux injonctions des autres pour leur faire plaisir alors que votre corps refuse ou au contraire réclame. C'est ça pour moi, se respecter.

Pourtant, c'est ce que notre culture nous ordonne de faire « ne pas écouter notre corps, aller au-delà et accepter de le torturer pour le plaisir d'autrui afin de réussir », mais réussir quoi ? Voilà ce à quoi nous sommes éduqué dès l'enfance. Oh je vous arrête, je ne parle pas de performances sportives qui sont quelques choses que l'on fait volontairement, qui nous fait du bien. Je parle de toutes ces injonctions « souffrir pour être belle », « attention à ta musculature, trop c'est moche », « épile-toi ». Après tout, avons-nous déjà vue Elise Lucet, invitant Marina Carrère et Roselin Bachelot pour parler de la calvitie masculine ?? Ce qui est paradoxale avec ça, c'est que peut importe qu'on soit ou non dans la norme. Nous sommes le mal. Soit nous sommes « moche » et nous devrions faire des efforts soit nous sommes « belle », mais faudra pas qu'on se plaigne si ça nous attire des ennuis. 

D'ailleurs en parlant de s'attirer des ennuie sur notre physique. C'est quand même dingue la mémoire courte des hommes et de certaines femmes. Ah chaque fois qu'une histoire d'agression ce fait on reproche à la victime son manque de réaction (Tétanisation ça parle à personne bien-sûr), puis on lui reproche son silence (en même tant, comment voulait vous qu'elle parle, si elle sait qu'on va lui dire que « oui, mais tu es un peu responsable ?)



Sans parler encore et toujours de cette honte sur nos corps. Je reviens sur le témoignage de l'actrice Florence Darel qui parlait de l'accusation d'être séduisante. On a des seins et des fesses, oui et alors ? Nos seins sont avant tout pour l'éventualité de notre maternité, nos fesses sont juste ce qui relie le dos à nos jambes, qui nous permettent de ne pas avoir d'escarre quand on s'assoit plusieurs heures. Rien de sexuel à la base quoi. Et puis c'est quoi cet autre argument "oui, mais vous les montrez, ce n'est pas pour rien " Non, mais vous pensez que l'on s'habille uniquement pour le regard des hommes, que l'on a que ça en tête ? Et l'envie de sentir les éléments naturels sur nous, ça ne parle à personne ? Le soleil, le vent directement sur la peau et quand bien même ! Juste l'envie de s'habiller de telle ou telle façon, juste parce qu'on à envie, qu'on aime, qu'on se sent bien dedans. Encore une fois, est-ce qu'on voit des femmes de diverses professions (on va dire flics là) débattent sur le côté provocant d'une chemise homme qui nous donnerait envie de la déboutonner ou d'un pantalon qui moule bien les fesses d'hommes nous donnant l'envie d'y mettre la main ? (non, mais nous aussi, nous avons des hormones, hein).


Et vous savez quoi, bas tous ces diktats, toutes ces injonctions, toutes ces culpabilisations, m'emmerdent, nous emmerde. Aujourd'hui j'ai envie de le dire. Je suis une femme, physiquement et mentalement une femme, vous faites tout pour que je subisse la honte que vous infligez à mon sexe et me sente faible. Mais vos apriori je les emmerde. Je ressens les moindres parcelles de mon corps, la moindre particularité, jusqu'au chatouillement d'une blessure cicatriser de mon enfance. Je montre ma peau parce que je l'ai décidé (ou que je crève de chaud), je la cache parce que je l'ai décidé (où que j'ai trop froid).
J'aime le sexe et j'assume ma sexualité, je sais donc que pour les agressions à ce sujet, je ne serais pas défendue… Mais je ne dis pas que je ne me défendrais pas, une réaction physique peut permettre à mon agresseur d'avoir le toupet de porter plainte contre moi pour coup et blessure ?? Je commence à avoir une expérience dans la sorcellerie, je n'hésiterais pas à m'en servir. Je suis gourmande, j'aime le gras, le risotto et les ficelles Picarde, j'ai la chance de ne pas grossir, mais je dois tout de même subir les réflexions sur « fait attention quand même ».
J'aime le sport et j'ai toujours envie de faire bouffer mes baskets à toutes personnes qui me sort « non, mais fait gaffe à des mollets quand même »… sinon, je vis avec une rupture des ligaments croisés du genou, ça semble moins important pour les mêmes personnes.



Bref, je suis une femme et je ne suis pas une énigme, un être étrange à décortiquer. Je ne suis pas non plus un alibi montré quand on en a besoin. Je ne suis pas un faire-valoir pour cacher votre impuissance, je ne suis pas un leurre à utiliser pour changer de sujet. Mes agressions subit sont des agressions il n'y a pas de trie à faire selon la période politique, qui me l'a fait subir et son compte en banque. Je suis une personne faisant partie de la moitié de l'humanité et voulant être reconnu comme partie intégrante de cette humanité. Ni plus, ni moins… Juste humaine

Illustration : Victoria Francés

mercredi 2 août 2017

Réflexion sur l'injonction au pardon et à la deuxième chance.

Illustration : Anne Stoke.

Comme beaucoup d'entre vous, j'ai été élevée dans le christianisme et à la sacro-sainte valeur du pardon à donner à quiconque nous offense. Le message de la trinité chrétienne est bien celui du pardon ainsi que de la miséricorde (quoiqu'on pense de ses adeptes, je parle là juste du message de Jésus qui s'est sacrifié pour le pardon). Si bien que lorsque je ne parvenais pas à pardonner je culpabilisais là-dessus. Sans parler qu'aujourd'hui dans beaucoup de fiction nous avons cet appel au pardon à la deuxième chance d'une façon ou d'une autre. Charles Ingals demandait à Laura d'être indulgente envers Nelly, Frodon Sacquet éprouve de la compassion pour Gollum, Severus Rogue trouve la rédemption aux yeux d'Albus Dumbledor pour son amour envers Lily et son engagement à protéger Harry d'ailleurs au diable le fait de savoir si les idées potentiellement raciale de Rogue son intacte ou que la mort de Lily à vraiment changer quelques choses à ce sujet. (J'aime bien le personnage et sa complexité, hein, je ne dis pas ça pour le dénigré lui, mais plutôt pour pointer plutôt du doigt sur le fait que les dommages du cœur n'ont pas forcément changé certaine idée).
 Il y a aussi toutes ces citations news âge tendance-ultra pacifique qui nous incitent aussi au pardon « pour aller de l'avant ». Mais quand on y réfléchit: est-il nécessaire de pardonner pour aller de l'avant ? Une personne qui nous fait du mal involontairement d'accord, pas de problème. Mais pour ce qui est des personnes destructrices. Celles qui ont vu en nous une « gentille personne à utiliser », sommes-nous vraiment obligé de les pardonner ? Leurs refuser le pardon ne serait ce pas plutôt un meilleur service à nous rendre à nous même ?
Il y a aussi les personnes qui s'excusent par convention, parce qu'ils savent qu'ils sont en tord sans vraiment regretter leur actes. Nous le savons, nous le sentons, mais nous acceptons leurs excuses et leur donnons une deuxième chance aussi par convention. Juste par convention sans aucune sincérité, mais parce qu'on a grandi avec le fait que ce soit « bien » de le faire et « mal » de ne pas le faire.

Attention je ne prêche pas non plus la vengeance, je parle plutôt de chasser la personne de notre vie, de ne pas lui donner cette sacré « deuxième chance ». Je parle de ne pas perdre de temps avec une personne que l'on sent d'avance destructrice et qui viendra s'excuser avec du miel dont on sait pertinemment qu'apparent.


ATTENTION RACONTAGE DE VIE

Il y a encore peu de temps (quelques semaines en fait), j'étais dans l'idée que le pardon et de la deuxième chance était une bonne chose pour avancer. Mais depuis quelques semaines, j'ai l'impression que cette deuxième chance peut-être une perte de temps si la personne a une tendance à s'autodétruire et détruire au passage les gens autour d'elle, la prendre en pitié alors qu'elle t'entraine dans cette autodestruction n'est pas forcément une bonne chose.

Cela a commencé il y a quelques mois: une de mes anciennes collègues avec laquelle je m'étais liée nous avait appelée à l'aide– une autre ancienne collègue devenue amie et moi-même – pour qu'on puisse la rassurer et éventuellement la défendre, car son ancien petit ami se transformait en harceleur (Jusque là aussi chiant que puisse être ce genre d'histoire rien anormal), lorsque tout à coup il lui pris l'envie de faire quand même monter son ex chez elle pour s'expliquer (encore un truc banal). C'est là que c'est devenu l'enfer pour nous autres bonnes copines (ou bonnes poires) qui étaient venues la rassurer.Après avoir complètement été mis de côté, nous avons subi le reproche de se mêler de son couple (tient, ils sont ensemble maintenant), qu'on n'avait pas à empêcher son copain de monter chez elle et qu'on ne pouvait pas parler, car on ne connaissait pas l'histoire et (ça de façon assez peu diplomatique). Sitôt ses propos sympathiques entendu, nous nous sommes levée pour prendre le premier métro du matin (bon en fait nous avons attendu 1h dehors sur un banc) avec comme idée de prendre nos distances avec cette personne. 

Le lendemain coup de téléphone au boulot, je ne décroche pas (Je n'ai pas envie de perdre du temps avec elle), deuxième coup de téléphone à midi la deuxième copine m'appelle pour dire que notre fauteuse de la vieille s'excuse sincèrement de son comportement, qu'elle ne verra plus jamais ce garçon qu'elle regrette, mais qu'elle avait pris des stupéfiants avant notre arrivée et n'était pas dans son état. Mentalement, je me dis que ce n'est pas une excuse, qu'on n'a pas à subir pour ses travers et autre, mais j'accepte qu'on se revoit le soir après mes heures de taf sans rien promettre. On se voit, je remarque qu'elle est dans un sale état, je reconnais avoir eu un peu pitié même si ce n'est pas ça qui m'a mis dans la démarche du pardon. En fait c'est un SMS envoyé discrètement par l'autre copine qui suggère que si on l'abandonne elle plonge vraiment dans le mal.  

Pour le coup j'ai vraiment pensée que si je refusais le pardon, je faisais quelques choses de mal. Alors, j'ai accepté ses excuses et on a recommencé à se voir. Mais voilà, j'ai gardé cet épisode en mémoire me disant qu'elle était quand même sur la sellette et j'ai bien fait. Elle a continué à avoir un comportement assez paradoxal avec des discours parfois incohérent de façon plus légère et moins agressive que ce soir -à. Ce qui me confortait dans ma méfiance, mais comme elle ne me faisait rien de mal et qu'elle avait tendance à proposer facilement des sorties agréables, je laissais passé. Et voilà qu'il y a quelques jours, elle a recommencé à avoir un comportement incohérent et agressif, cette fois avec mon copain. Qu'elle est une forme d'incohérence pour ses histoires de cœurs à elle c'est une chose, mais qu'elle tente de polluer la vie des autres en est une autre. De ce jour en revanche, je l'ai complètement chassé de ma vie ce que la deuxième copine comprend.
Illustration : Victoria Francés


TRÊVE DE BLABLATAGE

Je vous ai racontée ça, pour une raison bien précise. Si dès un premier méfait vous rechigniez à pardonner : suivez votre instinct et pas le SMS ou le conseil de la pote. Nous n'avons pas à culpabiliser pour le refus des excuses et pour ce qui est de la vengeance je maintiens que je considère ça comme une perte de temps et une démonstration d'attention que la personne ne mérite pas. Ceci dit, faite comme vous le sentez, n'ayez pas peur d'un jugement quelconque, je n'ai pas le droit de vous juger si vous décidez de rendre coup pour coup ce qu'on vous à fait. N'ayez pas peur de passer pour une personne insensible en refusant le pardon, parce que ce refus vient peut-être d'une sensibilité auto-protectrice, ça peut paraître égoïsme comme ça. Mais si on laisse quelqu'un nous polluer ça se répercute aussi sur la façon dont nous sommes avec notre entourage et que nous rendre service à nous même, peut-être aussi un service rendu à des tiers personnes. Encore une fois, je vais me répéter parce que je veux que ce soit clair. Je ne parle pas de vengeance, on peut refuser le pardon sans avoir ce besoin (ce qui est mon cas), maintenant si vous vous avez ce besoin, je ne peux être juge à votre place sur vous-même, c'est à vous de prendre ce genre de décision pour vous.

lundi 17 juillet 2017

Réflexion sur le tout premier autel.



L'une des choses qui m'a fait le plus buté avant de me lancer dans le paganisme est la liste infinie de matériel à mettre sur son autel. Mon petit compte en banque de vacataire du milieu public tremblait de la peur de se vider face aux objets des diverses listes de recommandations.

Mais en y réfléchissant ce sont des recommandations, des conseils, non des obligations. Et au travers de ces conseils, il y en a un que j'ai eu plus du mal à intégrer que ce que l'on pourrait penser : « Faites comme vous le ressentez », c'est facile à dire, mais au fond difficile à faire. La peur de se lancer en dehors du schéma établit, la peur de mal faire, la peur de paraître trop simpliste (ça c'était mon cas), la peur de plein de choses…. Oui, ce conseil tout simple sur « faite comme vous le ressentez » fait parfois un peu peur, surtout dans les débuts ,car l'on est habitué à écouter un guide qui proclame son dogme comme une vérité absolu à ne pas renier, si par malheur tu contredis ce guide la morale sacré s'abat sur toi, parlant à ta place de ta pensée, te déstabilisant par la culpabilité que « tu cherches au plus simple »… Mais finalement c'est quoi le plus simple ? Ce créé son propre chemin ne l'est pas vraiment plus que suivre aveuglément un mode d'emploi. Le tout c'est d'être à l'aise avec ce que l'on ressent dans notre spiritualité.




Alors voilà, mon premier pas dans la composition des autels je l'ai fait il y a presque un mois. Pour fêter le sabbat de Litha, or le soir même j'avais la débauche de la fête de la musique prévu depuis un moment. J'ai eu l'envie, le besoin de marquer le coup le matin au lever du soleil et de garder une « trace » de ma manière de fêter le jour où le soleil est à son apogée. Comme je l'ai dit, je ne possède pas grand-chose pour la pratique païenne, je pense évidemment consentir à quelques achats/ échanges au fil de mon avancé, mais je crois qu'il est aussi bien et sain de ne pas s'embarrasser de matériel dès le début.
Je m'explique : je vois l'autel à la fois comme le lien entre soi et les entités (esprit, déité….), mais aussi comme un reflet de soi-même. Je ne pense pas qu'en tant que débutante il soit sage d'avoir le même étalage d'un païen de longue date alors qu'on ne sait pas encore quel chemin exactement prendre. Devant mon autel, je prends une pause au cœur du tumulte de la vie, je médite, prie et travail avec mes deux déesse principales, celles qui m'ont fait signe bien avant que je me tourne sincèrement vers le paganisme : Epona et Lilith (J'en parlerais dans d'autres articles). 

Enfin tout cela n'est que mon ressentit. Il y a des façons très simples d'établir un autel de sabbat. Celui présent ci-dessus qui est celui que j'ai fait pour Litha en est un exemple : un bâtonnet d'encens utilisé pour mon sacrifice (j'en utilise facilement pour la maison dans la vie courante, j'ai juste pris à la lavande pour l'occasion), on les trouve pour 2,40 par paquet de vingt ; deux lumignons représentant mes deux déesses principales (d'un paquet de 100 acheté à 2€ au moment des trois jours de deuil nationale en novembre 2015), ainsi que la carte du soleil utilisé comme focalisateur provenant du « Tarot des sorcières » (Je tire les cartes depuis deux ans et demi à peu près). Il est bien évident que si vous n'avez pas de tarot et que vous n'êtes pas sûr de vous mette à la lecture du tarot plus tard, vous n'êtes pas obligé de vous en acheter un, vous pouvez utiliser un autre focalisateur ou même, ne pas en utiliser du tout.

jeudi 13 juillet 2017

Prèsentation



Illustration : Anne Stokes
   Après une longue, très longue hésitation je me lance. Je me lance où, dans quoi exactement ? Je ne sais pas, mais je débute dans le paganisme en même temps que j'ouvre ce blogue. Alors non, cela ne se fait pas d'un coup de tête non plus. J'ai eu pas mal de questionnement, de signe avant coureur avant de me lancer. Puis comme je le dis dès la première phrase, j'ai eu une hésitation assez longue. Me voilà donc, je plonge dans l'inconnu, pas forcément à l'aveuglette puisque ça fait plusieurs années que je consulte sites et vidéos païennes avec cette petite démangeaison malgré une implication puis un recule dans la communauté chrétienne (J'y reviendrais peut-être plus tard). On va dire que la lecture des premiers tomes de la série sur les Sabbat de l'édition Danaé ces dernières semaines ainsi que ma participation à des cafés païens ont contribué à m'ouvrir les dernières portes pour mon entrée dans le paganisme.

Bref me voilà, Jasmina pour ce site. Je vais être honnête en disant que ce n'est pas mon vrai prénom. Ce n'est pas non plus un pseudo crée juste pour internet, c'est un surnom avec une histoire derrière. Je vis quelque part entre le nord de Paris et le sud de Calais, d'où la mention « Terre du Nord » (oui, parce que bon en géographie, le haut et le bas d'une carte n'existant pas je ne peux reconnaître le nouveau nom de la région).

Bon, assez de blablatage, je vais rentrer dans le vif du sujet. Ce blog est dédié à mon évolution dans le paganisme. Je parlerais de mon panthéon, des premières déités qui m'ont fait signe avant même que je me pose la question du paganisme, des déités avec lesquels je commence à faire connaissance.

J'y mettrais aussi pas mal de réflexion sur le paganisme, la société, la spiritualité…. Il y aura probablement des prières et des rituels écrits dans un souffle d'inspiration.

Je ne promets pas un rythme régulier pour les articles. Entre le fait que j'apprenne moi-même et le fait d'avoir une vie assez dense hors spiritualité, je ne sais pas comment je vais m'arranger pour grappiller du temps afin de m'y consacrer. Néanmoins, j'aime bien le fait de pouvoir écrire ce qu'on a sur le cœur que ce soit spirituel, sociétal ou juste dans l’événementiel. Ça permet de se poser pour réfléchir à notre ressentie et d'y prendre un certain recule. 



Sur ce, je termine mon premier article en m'excusant des fautes d'orthographe que je ne verrais pas malgré le « filtrage » que je fais avec le site « bon patron » (Je suis dysorthographique) et vous dit « A la revoyure » !